Introduction :
« Catseye » est un morceau de pop alternative qui marque une étape clé dans mon parcours musical, étant l’un des tous premiers morceaux que j’ai composés. Sorti le 6 décembre 2023, il est la première piste de mon premier album « Day by Day, Step by Step ». La tonalité en la mineur (Am) joue un rôle crucial dans l’atmosphère du morceau. Scientifiquement, les morceaux en Am sont souvent perçus comme plus émotionnels et réfléchis, créant une ambiance introspective qui touche profondément l’auditeur. Cette tonalité est souvent associée à des sentiments de nostalgie et de mélancolie, tout en permettant une grande expressivité musicale.
Processus Créatif :
« Catseye » a été retravaillé entre 2022 et 2023 pour sa diffusion sur les différentes plateformes via Tunecore. C’était la première fois que j’utilisais le plugin Transit de Baby Audio, qui a apporté des transitions uniques sur la basse et les batteries. J’ai également utilisé mes plugins habituels pour le mixage, tels que Vieklang pour les harmonies et Neutron 4, et le mastering a été réalisé par e-mastered. Ces outils ont permis d’affiner le son du morceau, en accentuant son côté mystérieux et en renforçant la profondeur émotionnelle.
Analyse des Paroles :
Les paroles de « Catseye » évoquent une connexion profonde avec mon premier chat, Piwie, et plus largement avec tous mes animaux de compagnie. Les lignes comme « I see you in the garden, My beloved feline » et « Worshipped by the Ancient, You’re the Moon’s daughter » soulignent la symbolique mystique et protectrice des chats. Après Piwie, j’ai accueilli cinq autres animaux chez moi, soulignant l’importance d’être entourée d’animaux pour moi. Cette présence animale enrichit ma vie quotidienne, apportant réconfort et inspiration.
Musique et Psychologie :
La médiation animale et la musicothérapie sont deux approches complémentaires qui peuvent grandement soutenir le bien-être en psychothérapie. La musique a des effets puissants sur le cerveau, notamment en régulant les émotions et en améliorant l’humeur. Elle stimule la production de dopamine, créant un sentiment de plaisir et de récompense.
La médiation animale, quant à elle, est reconnue pour réduire le stress et favoriser le lien social. Les animaux, par leur présence apaisante, peuvent compléter les effets de la musicothérapie. En combinant ces deux disciplines, on crée un environnement thérapeutique où la musique sert de média pour renforcer la connexion émotionnelle entre l’humain et l’animal.
Des études ont montré que les sons apaisants, associés à la présence d’animaux, peuvent réduire l’anxiété et favoriser un état de relaxation. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Music Therapy a démontré que la musique peut significativement réduire le stress et l’anxiété en influençant les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. De plus, un article du Journal of Psychosomatic Research a exploré les effets positifs de la thérapie assistée par les animaux sur le bien-être psychologique, montrant des améliorations notables dans l’humeur et la réduction de l’anxiété. Une étude dans Anthrozoös a également examiné comment la combinaison de la musicothérapie et de la médiation animale peut amplifier les effets thérapeutiques, en créant un environnement apaisant qui favorise la relaxation et l’interaction sociale.
Inspirations et Influences :
En créant « Catseye », j’ai été inspirée par « Hunter » de Björk. Cette chanson, qui ouvre l’album Homogenic, illustre les éléments hybrides de cordes et de rythmes électroniques qui traversent l’album. Elle mêle le son live de l’Octuor à cordes islandais, orchestré par Eumir Deodato, l’accordéon de Yasuhiro Kobayashi et les « battements et bips informatiques saccadés » programmés par Mark Bell. La journaliste musicale Evelyn McDonnell a écrit que la production montrait l’immersion de Björk dans la culture de la musique électronique de dance, son embrassement du futurisme techno, et son temps passé à faire des nuits blanches dans les clubs de Londres. La chanson a été décrite comme « sombre », « intransigeante » et « glaciale », évoquant un terrain étrange avec des rythmes techno roulants et des cordes pénétrant l’air. Les voix de Björk, célébrées dans ce morceau, oscillent entre une détermination à tranchant d’acier et une liberté incontrôlée. Les éléments de la culture islandaise traditionnelle sont incorporés, avec l’utilisation de l’intervalle de la quinte tout au long de la chanson, comme dans les violoncelles, un trait commun dans les chansons folkloriques islandaises. Les paroles, telles que « If travel is searching / And home has been found / I’m not stopping / I’m going hunting », expriment comment elle se sentait obligée de produire de la musique en raison des personnes qui en dépendaient professionnellement.
Aspects Mythologiques et Spirituels :
En Égypte ancienne, les chats étaient vénérés, et la déesse Bastet était souvent représentée sous la forme d’un chat, prenant parfois l’aspect guerrier d’une lionne. Le historien grec Hérodote a rapporté que tuer un chat était interdit, et lorsque le chat d’une maison mourait, toute la famille était en deuil et se rasait les sourcils. Les familles emmenaient leurs chats morts à la ville sacrée de Bubastis, où ils étaient embaumés et enterrés dans des dépôts sacrés. Bastet, initialement une déesse guerrière, est devenue une figure protectrice associée à la fertilité et à la maternité, reflétant l’importance des chats dans la culture égyptienne.
Dans la mythologie grecque, Artémis, la déesse de la chasse, de la nature sauvage et de la Lune, est souvent associée aux félins en raison de leur agilité et de leur mystère. Artémis est également liée à la Lune, symbolisant la féminité et le mysticisme. Les Grecs ont parfois syncrétisé Artémis avec la déesse égyptienne Bastet, adoptant ainsi les associations de Bastet avec les chats et les intégrant dans le culte d’Artémis.
Dans d’autres cultures, les chats sont entourés de superstitions négatives. Par exemple, rencontrer un chat noir est souvent considéré comme un signe de malchance, et les chats sont parfois vus comme des familiers de sorcières, utilisés pour augmenter leurs pouvoirs. Au Moyen Âge, à Ypres en Belgique, la mise à mort de chats était commémorée par le Kattenstoet, une parade des chats. En France, au milieu du XVIe siècle, les chats étaient parfois brûlés vifs comme forme de divertissement lors des festivals de la Saint-Jean. Le mythe des neuf vies des chats est également répandu, attribué à leur agilité naturelle et leur capacité à retomber sur leurs pattes.
Plusieurs religions anciennes croyaient que les chats étaient des âmes exaltées, des compagnons ou des guides pour les humains, omniscients mais muets pour ne pas influencer les décisions humaines. Au Japon, le maneki neko est un symbole de bonne fortune. Dans la mythologie nordique, Freyja, la déesse de l’amour, de la beauté et de la fertilité, est représentée conduisant un char tiré par des chats.
Conclusion :
« Catseye » est une invitation à explorer un univers sonore où la musique, la spiritualité et la psychologie se rencontrent. J’espère que ce morceau résonnera avec vous, apportant autant de réconfort et de réflexion qu’il m’en a apporté lors de sa création.